Impasse au Tiberiasse – Teaser #4

A peine l’avion arrêté que les deux pilotes de l’Air Force en tenue civile se levèrent et se dirigèrent vers l’arrière. La lourde porte cargo s’ouvrît. La luminosité rempli la soute au fur et à mesure que les deux gros vérins hydrauliques peinait a la baisser. Les yeux de Doc avaient pris l’habitude de l’obscurité de la soute et il était aveuglé devant tant de clarté. Quand il réussit à ouvrir ses yeux protégés par une main levée il entrevu un cortège que son esprit analysa rapidement par réflexe. Des dingos en tête et en queue de convoi encadraient un TIGRE d’origine russe. Il n’y a que dans ces pays non alignés que l’on peut voir d’aussi étranges mélanges se dit Doc. Un officier en tenue attendait au pied du tigre.

« Colonel ! Bienvenu en RIVIE » l’homme portait un uniforme dont la poitrine gauche était remplie de médailles . Il portait bien entendu une paire de rayban sous sa grande casquette. C’est ce qui choquait le plus ROBIN : une casquette sur un tarmac.. d’ou sortait ce clown.
« Euh il avait dit quoi le général BISIAUX ?… mise en place discrète … putain ça valait bien le coup de se taper 8 heures dans un cargo rempli de volailles… ». Doc ne répondis pas mais l’expression sur son visage montrait qu’il approuvait les propos de son adjoint … « au boulot»

« Je suis le commandant EL ASSINE votre agent de liaison avec les forces aérienne de RIVIE » l’officier ouvrit la porte arrière du tigre dans lequel s’engouffrèrent les deux pilotes américains. Il monta en place passager et donna quelques ordres au chauffeur qui mis en route son véhicule blindé. « Mon pays est très heureux d’accueillir les forces spéciales américaines c’est un honneur pour nous de coopérer avec vos troupes d’élites . » L’homme parlait déjà trop ça ne plaisait pas à Doc. Doc était originaire d’Alaska ou son père, forestier, l’avait élevé seul après le départ deq sa mère. La bas on parlait quand on avait quelque chose à dire. L’Alaska lui manquait surtout avec la chaleur étouffante qu’ il régnait sur ce parking au bout du monde. Il aimait le froid. Les longs vols avec son père dans le Beaver familiale au-dessus des forêts immenses du pays. Ce Beaver avec lequel il avait effectué son premier solo… et la trempe que lui avait collée son père après l’avoir découvert… Alors que le Tigre démarrait il jeta un dernier coup d’œil au Y-8, sur les flancs blanc crasseux de l’appareil on pouvait lire «  LAO CHE AIR FREIGHT » il sourit ! Lui aussi était fan d’Indiana Jones, c’était des donneurs en fait ces mecs de la CIA …

« Merci mon commandant. Mais n’avez-vous pas été mis au courant du caractère sensible de notre mission … nous aurions aimé un peu plus de discrétion » Le visage de l’officier Rivien venait de virer du grand sourire à la surprise en passant par le désarroi. « Je ne … »
« Laissez tomber » coupa DOC « nous avons besoin place pour hangarer six A10 , 2 ch53 et 2 Blackhawk de plus dès demain 2 C130 au couleurs d’une compagnie aérienne civile fictive vont arriver . Les A10 et les hélicos devront être hors des vues extérieur et de la rampe civile. Il me faut loger 176 hommes et femmes sur base. Pas de logement à l’extérieur. Il faudra nous mettre à disposition 4 camions citernes et 4 véhicules de liaisons.. des véhicules civils. » Le Commandant El ASSINE sorti en urgence un papier et un stylo, il ne s’attendait pas à rentrer dans le vif du sujet aussi vite. Toujours pressé ces occidentaux.

Robin enchéri : « Il nous faut aussi les coordonnées de l’hôpital le plus proche disposant d’un LZ helico, Nous vous demanderons aussi de mettre en place un dispositif armé pour garder un éventuel appareil qui se dérouterait sur les terrains en bordure de la frontière EST. » Les deux américains n’utilisaient pas de notes cela faisait partie du petit numéro mis au point entre Doc et Robin pour impressionner l’officier RIVIEN. « Pouvez-vous nous montrer ou vous avez prévu de parker nos appareils, nous voudrions aussi voir la zone de stockage des munitions et une salle pour préparer nos opérations. Il nous faudra aussi une liste des moyens de secours du terrain et une ligne direct avec eux. » Le commandant donna deux ordres sec au chauffeur qui saisit un combiné radio tactique.

Quelques secondes plus tard le convoi virait en direction de la rampe militaire ou DOC avait aperçu les Mirage. Le convoi s’arrêta devant un petit bâtiment au toit plat avec une porte métallique bleu. Tout autour les Marguerittes contenait des appareils de l’armée de l’air Rivienne. Doc se remémora le briefing de l’OFF RENS avant de quitter l’Allemagne : «  si vous pouviez nous faire quelques cliches des appareils présent, les compter, tenter d’établir le rythme de vol journalier ainsi que l’état de la maintenance cela nous permettrait de compléter nos connaissance sur notre nouvel allié. Notamment les MIG 25 RBT qu’ils ont racheté à l’INDE. si vous arriviez à avoir une photo de l’avionique embarqué et des pods reco … »


« Mon Commandant vous permettez j’ai un coup de fil a passer a ma chaine hiérarchique » prétexta DOC. « Bien sur » répondit EL ASSINE trop content de ce repis qui lui permit de s’assurer que la salle OPS dédié aux américains était prête. Il s’engouffra dans le bâtiment par la porte métallique. Deux gardes Riviens armés ne quittaient pas DOC et ROBIN. Le pilote sorti son Samsung et se mis a parler, simulant un appel à un supérieur. Il parlait de sujets crédibles de logistique. Ce faisant il marchait en cercle autour des dingos, pour attirer l’attention des gardes Robin se dirigea vers eux. « Cigarettes ? » les deux gardes qui n’était pas très vigilants, après tout ils étaient sur une base militaire, acceptèrent tout en souriant. Robin tapa sur l’épaule de l’un d’entre eux en désignant le patch du commando qui ne parlait pas anglais apparemment. Le garde enleva son patch et l’offrit à ROBIN. Ce dernier sorti un vieux patch de la VF84 qu’il avait tapé à un pilote lors d’un séjour à bord du ROOSVELT lors d’une partie de poker où il avait plumé leur CO. Il avait prévu son coup. Le garde était ébahi devant la tête de mort sur le drapeau noir ! Il faisait plus de bruit qu’une pute dans un bordel de manille a qui tu venais d’offrir un verre se dit ROBIN. Doc profitant de cette diversion se déplaçait un peu plus, le téléphone à l’oreille, il se mettait perpendiculaire à une rangé de Mig 29S dont on devinait encore la cocarde biélorusse des anciens propriétaire. Doc en compta 5 et de l’index déclencha l’appareil photos qui était réglé sur rafale. Il y en aurait au moins une de bonne…

Puis ce fut le tour de la ligne de mirage 2000 , en fait la base était assez petite et conformément à ce qu’on lui avait dit INCIRLIK regroupait toute la force aérienne du pays.

Il marchait en s’éloignant un peu et en parlant assez fort pour être entendu avec son soi-disant supérieur. Les gardes le virent s’éloigner et se mirent à marcher derrière lui en discutant avec leur nouvel ami. Au détour du bâtiment DOC tomba sur une hangarette avec un des SU 25 acheté d’occasion à l’Ukraine. Celui-ci semblait en maintenance. Doc s’appuya sur un petit véhicule pour avoir l’air plus naturel et pris ses clichés.

Un C130 arrivait au TAXI, le bruyant quadrimoteur s’approchait, arrivé à la hauteur des américains Doc le pris en photos même si le modèle était bien connu de ses services de renseignement. Il nota le pod de ravitaillement en vol sous l’aile du quadrimoteur… voilà une info a faire remonter et qui pourrait même servir…

Un unique Mig 25 était dehors aujourd’hui sur les quatre théoriques . « Ouistiti » pensa DOC en appuyant sur le déclencheur. Doc se remit à marcher vaguement dans sa direction quand le commandant sorti du bâtiment et s’approcha. Doc s’arrêta immédiatement, continua a parler un moment avec son supérieur imaginaire. Puis raccrocha. Tant pis il ferais ami-ami surement avec des pilotes locaux et leur montrera son A10 et en échange il demandera a voir les MIG de plus près ….et ROBIN pourra échanger quelques patch pour sa collection.

Il se tourna vers le commandant. « Je viens d’être informé qu’un détachement de F16 arrivera après demain, il faudra les loger et les abriter, cela fera 40 hommes en plus et 6 appareils, cela est-il possible ? » Doc avait relâché volontairement le ton et s’adressait comme s’il s’agissait d’une requête que les RIVIEN pouvait en fait rejeter. Donner un sentiment de petit pouvoir à l’officier de liaison était bien joué de la part de DOC. El ASSINE gonfla le torse, sentant qu’il retrouvait un peu d’autorité.
«C’est un peu tardif comme demande mon Colonel. Nous avons largement la capacité logistique pour répondre favorablement je pense. Cependant je vais devoir m’en assurer avec mes supérieurs. »
« Oui bien sur mon commandant, nous sommes tous les deux les pions des généraux qui nous gouvernent. Je suis embêté tout autant que vous, vous savez ce que c’est au détour d’ un coup de fil votre supérieur détruit tout votre planning. Et appelez-moi DOC ».

Cet élan de camaraderie venait à point El ASSINE sourit et empoigna la main de l’américain : « Youssef , ne vous inquiétez pas DOC on va trouver quelques lits et des hangars pour vos appareils. » Le regard de DOC croisa celui de Robin qui tirait sur sa malboro avec les soldats.. Ils s’étaient compris. Ils étaient dans le bain. Dans quelques jours les A10, les autres appareils et les DELTA FORCES arriveraient. Ils allaient pouvoir faire ce qu’ils savaient le mieux faire : déstabiliser un pays ou un mouvement à l’aide d’actions clandestines rapides et ponctuelles. Ces opérations étaient le volet obscures de l’opération militaire en TEMERIE. La présence d’un escadron régulier de l’AIR FORCE servirait de couverture pour les regards indiscrets et les services de renseignement étrangers qui ne manqueraient pas de venir renifler autour d’eux. Robin arriva derrière les deux hommes : « il me faut une douche DOC ».

« Ok on jette un coup d’œil au hangar et la salle ops , on prend une douche et on fait le tour des différents points que l’on a abordé dans la voiture, ca vous va Youssef ? ».
« Bien sur, par ici mes amis. » répondis le Rivien.

Le contact était établi, les FS étaient dans la place.

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